Dans un contexte de transition énergétique où les énergies renouvelables prennent une place prépondérante, les ombrières photovoltaïques se révèlent être une solution durable et innovante pour les parkings extérieurs. Ces structures permettent non seulement de produire de l’énergie propre, mais aussi de protéger les véhicules des intempéries. Dans cette dynamique, l’article 40 de la loi ApER, récemment entré en vigueur, impose l’installation de panneaux photovoltaïques sur les ombrières des parcs de stationnement de plus de 1 500 m².
Toutefois, une question se pose : comment assurer la stabilité de ces installations tout en respectant la réglementation ? L’étude de sol préalable, indispensable pour évaluer la viabilité géotechnique des infrastructures, devient alors un passage obligé pour garantir la sécurité des ouvrages et éviter les sanctions en cas de non-conformité. Mais de quelles manières ?
Comprendre le contenu de l’article 40 de la loi ApER
L’article 40 de la loi ApER introduit des obligations strictes pour les parkings extérieurs de grande taille. Cette disposition exige en effet l’installation d’ombrières photovoltaïques couvrant au moins 50 % de la surface des parkings de plus de 1 500 m². Par ailleurs, cette mesure s’applique aux parcs de stationnement existants à partir du 1er juillet 2023 ainsi qu’aux nouveaux parkings, dont l’autorisation d’urbanisme a été déposée après le 10 mars 2023.
Entre autres, certaines dérogations sont possibles, notamment en présence de contraintes techniques, architecturales, environnementales ou si au moins la moitié de la surface du parking est déjà ombragée par des arbres. De plus, lorsque des parkings adjacents sont gérés par des entités différentes, une mutualisation des travaux est envisageable pour satisfaire les exigences légales.
Il est important de préciser qu’en cas de non-respect de ces obligations, les sanctions financières peuvent être lourdes, avec des amendes pouvant atteindre 40 000 € par an, selon la superficie du parking concerné.
Pourquoi la loi ApER impose-t-elle une étude de sol pour ombrière photovoltaïque ?
L’installation d’ombrières photovoltaïques sur les parkings extérieurs, bien que bénéfique en termes de production d’énergie renouvelable, implique la construction d’infrastructures relativement importantes. Ces structures, soumises aux contraintes climatiques (vent, pluie et neige) et aux charges exercées par les véhicules, nécessitent une fondation solide et adaptée aux caractéristiques du terrain.
C’est justement pour cette raison que la loi ApER impose la réalisation d’une étude géotechnique dès le début du projet, surtout pour les nouveaux parkings extérieurs. En réalité, cette étude de sol pour ombrière photovoltaïque a pour objectif d’analyser les caractéristiques géotechniques du terrain sur lequel l’ouvrage doit être implanté, notamment en ce qui concerne :
- La nature du sol : S’agit-il d’un sol sableux, argileux, rocheux ou encore organique ? Chaque type de sol présente des propriétés mécaniques et hydrauliques spécifiques qui influent sur la stabilité des fondations.
- La capacité portante du sol : Cette caractéristique indique la charge maximale que le sol peut supporter sans se déformer de manière excessive. Une capacité portante insuffisante peut entraîner des tassements différentiels de l’ouvrage et des fissurations.
- La présence d’eau souterraine : La présence d’une nappe phréatique ou d’une couche imperméable peut modifier le comportement du sol et nécessiter des dispositions particulières pour assurer l’étanchéité des fondations.
- Les risques géotechniques : L’étude de sol pour ombrière photovoltaïque permet d’identifier les risques liés à la nature du sol, tels les affaissements, les glissements de terrain ou encore les risques sismiques.
S’agissant des cavités souterraines, qu’elles soient naturelles (karsts) ou anthropiques (anciennes mines, carrières), elles peuvent provoquer des affaissements imprévus à la surface, entraînant l’effondrement partiel ou total de la structure posée dessus.
Dès lors, réaliser une étude de sol pour ombrière photovoltaïque permet de détecter ces cavités et de prendre des précautions particulières. Il peut s’agir du renforcement du terrain ou l’ajustement des zones d’implantation des ombrières pour éviter les points de faiblesse.
Quelles sont les étapes d’une étude de sol pour ombrière photovoltaïque ?
L’installation d’ombrières solaires sur des parkings extérieurs, conformément aux exigences de la loi ApER, requiert une série d’études géotechniques. Ces dernières permettent de garantir que le sol est capable de supporter ces infrastructures énergétiques, tout en assurant la conformité aux réglementations.
Le processus se divise en plusieurs phases, chaque étape étant cruciale pour établir un diagnostic précis du terrain et définir les fondations adaptées aux besoins des ombrières photovoltaïques.
Étude préalable
Cette première phase de l’étude de sol pour ombrière photovoltaïque consiste à rassembler toutes les informations disponibles sur le site : plans, photos aériennes, cartes géologiques, données historiques, etc. Au cours de cette première investigation, les premières recommandations générales pour les fondations des futures ombrières solaires sont proposées, sans entrer encore dans des détails trop spécifiques.
Phase G2 AVP (étude d’avant-projet)
Cette phase est consacrée aux investigations géotechniques proprement dites. Des sondages sont alors réalisés pour prélever des échantillons de sol à différentes profondeurs. Selon l’envergure et les exigences du projet, des essais in situ comme l’essai pressiométrique ou pénétrométrique peuvent être réalisés pour évaluer la capacité portante du sol.
Quoique, les échantillons de sol prélevés sont ensuite analysés en laboratoire afin de déterminer leurs propriétés mécaniques (résistance, compressibilité, plasticité, etc.) et hydrauliques (perméabilité, teneur en eau, etc.).
Phase G2 PRO (Projet)
Une fois la G2 AVP terminée, la phase G2 PRO permet d’intégrer tous les résultats d’investigation dans un rapport géotechnique final. Ce dernier contient des recommandations définitives sur la conception des fondations et les adaptations potentielles à réaliser en fonction des contraintes géotechniques identifiées. Ces préconisations incluent généralement des détails sur les matériaux à utiliser, les techniques de stabilisation du sol et les méthodes d’ancrage pour maximiser la stabilité des structures photovoltaïques.
Cas des études sismiques
Dans certaines régions classées comme zones sismiques, la loi ApER exige une étude sismique avant l’installation des panneaux solaires sur les parkings extérieurs. En effet, cette étude de sol pour ombrière photovoltaïque permet de s’assurer que les structures seront capables de résister aux secousses sismiques. Cette étude implique spécifiquement une analyse approfondie des caractéristiques du sol et de sa réponse aux vibrations.
En fonction des résultats, des mesures spécifiques, comme le renforcement des fondations ou l’ajout de systèmes d’absorption des chocs, peuvent être recommandées pour limiter les risques de défaillance des infrastructures en cas de séisme.
Conclusion
L’importance de l’étude de sol préalable à l’installation d’ombrières photovoltaïques sur parkings extérieurs, en vertu de la loi ApER, ne saurait être sous-estimée. Cette démarche constitue en effet une étape essentielle pour garantir la stabilité et la sécurité des structures. En évaluant les caractéristiques géotechniques du terrain, l’étude de sol pour ombrière photovoltaïque permet de concevoir des fondations adaptées, d’anticiper les risques géotechniques et de se conformer à la législation en vigueur.