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8 décembre 2025
Marcel
by Marcel
permis de construire

Depuis l’entrée en vigueur progressive de la loi ELAN, l’étude de sol occupe une place de choix dans les démarches administratives liées au permis de construire. Cette évolution s’explique par une hausse notable des sécheresses, des mouvements de terrain et des fissurations qui touchent les maisons individuelles. Le retrait-gonflement des argiles (RGA) est devenu l’un des premiers motifs de sinistres en France, entraînant une augmentation des coûts assurantiels et de lourdes procédures pour les propriétaires.

Autrement dit, l’État a renforcé les obligations pour encadrer la construction en zones argileuses. Ces exigences imposent désormais une approche plus rigoureuse de la géotechnique dès la phase de conception. Dans ce contexte, il se pose la question des obligations autour du permis de construire et des études de sol.

Quelles études de sol sont obligatoires pour un permis de construire en 2025 ?

En 2025, les obligations découlant de la loi ELAN sont désormais entièrement opérationnelles. Elles imposent, dans certaines situations, la réalisation d’une étude géotechnique préalable lors d’un dépôt de permis de construire pour une maison individuelle. Cette obligation concerne les terrains situés dans des zones d’exposition moyenne ou forte au retrait-gonflement des argiles. Ces zones sont précisément cartographiées, ce qui permet aux maîtres d’ouvrage d’identifier rapidement leurs contraintes.

Dans ces secteurs, l’étude de sol devient obligatoire afin de limiter les sinistres structurels observés depuis plusieurs années. L’étude exigée correspond à une mission G1 PGC, qui analyse les caractéristiques générales du sol et propose des principes de construction adaptés. Dès lors qu’un terrain est vendu ou divisé, cette étude G1 doit être fournie par le vendeur. Elle constitue la base géotechnique à respecter pour concevoir des fondations compatibles avec les risques du site.

Toutefois, si la G1 PGC est la seule étude légalement obligatoire, elle reste insuffisante pour déterminer avec précision l’adaptation du projet. C’est pourquoi une étude G2 AVP est désormais largement recommandée. Elle est d’ailleurs souvent exigée par les assureurs, mais aussi par les constructeurs, car elle permet de dimensionner précisément les fondations. Elle repose sur des investigations in situ et en laboratoire qui affinent la connaissance du sol.

Quelles zones et quels projets sont concernés par les obligations en 2025 ?

étude de sol

Les obligations géotechniques en 2025 s’appuient essentiellement sur le zonage RGA publié par le BRGM. Ce zonage classe le territoire en plusieurs niveaux d’exposition, allant du risque faible au risque fort. Dans les zones moyenne et forte, l’étude de sol devient obligatoire dès lors qu’un projet de maison individuelle est envisagé. Cette cartographie, disponible en ligne, permet aux particuliers d’identifier rapidement leur niveau de contrainte.

Les projets concernés sont clairement définis par la réglementation. Ils incluent la construction de maisons individuelles neuves, mais aussi les reconstructions qui suivent un sinistre reconnu. Les divisions foncières sont également intégrées dans le champ d’application, notamment lorsqu’un lot constructible est mis en vente. Dans un lotissement, chaque parcelle doit être accompagnée de l’étude géotechnique correspondante, ce qui facilite l’analyse des contraintes pour le futur propriétaire.

Certains cas particuliers méritent aussi d’être mentionnés. Les piscines enterrées, par exemple, peuvent être exposées aux mouvements de terrain induits par le RGA. Les extensions peuvent également être concernées, surtout si elles reposent sur de nouvelles fondations. Les surélévations, quant à elles, modifient la charge appliquée aux fondations existantes, ce qui nécessite parfois une vérification du comportement du sol.

Quels documents géotechniques joindre au permis de construire ?

En 2025, le permis de construire doit s’appuyer, dans les zones concernées, sur une étude G2 AVP. Cette étude, plus complète que la G1 PGC, fournit des éléments techniques indispensables pour vérifier la faisabilité du projet. Elle permet aussi à l’administration de s’assurer que les fondations prévues répondent aux contraintes géotechniques du terrain.

Le dossier du permis doit comporter plusieurs pièces issues du rapport. On retrouve notamment :

  • Synthèse géotechnique du terrain (résultats des investigations)
  • Recommandations de conception des fondations
  • Indications sur les risques géotechniques identifiés
  • Préconisations pour les terrassements et plateformes
  • Éventuelles prescriptions pour le drainage ou le traitement des sols
  • Plan de localisation des sondages et essais

Ces documents doivent être présentés de manière claire. Les mairies attendent un rapport lisible, structuré et suffisamment explicite pour comprendre les principes de fondation envisagés. Même si chaque commune peut avoir ses propres exigences, un format précis est généralement apprécié. Il s’agit d’un document PDF complet présentant les conclusions essentielles de l’étude.

La lisibilité technique du rapport est également déterminante. Un document trop complexe peut compliquer l’instruction du permis. À l’inverse, un rapport structuré facilite le contrôle administratif et réduit les risques de demande de pièces complémentaires.

Comment obtenir une étude de sol conforme pour un permis de construire en 2025 ?

Pour obtenir une étude de sol conforme, la première étape consiste à choisir un bureau d’études géotechniques qualifié. Il doit maîtriser les missions normalisées définies par la norme NF P 94-500 et disposer du matériel nécessaire pour réaliser les sondages sur site. Une fois le prestataire sélectionné, la mission est définie en fonction du projet. Elle inclut un planning, un repérage du terrain et la préparation des investigations.

La mission G2 AVP repose sur plusieurs étapes techniques. Elle comprend généralement des essais in situ comme les sondages à la tarière, les essais pressiométriques ou les essais pénétrométriques. Elle peut aussi intégrer des analyses en laboratoire pour déterminer la nature et les caractéristiques physiques des sols prélevés. À partir des résultats obtenus, l’ingénieur établit un dimensionnement préliminaire des fondations et propose des solutions adaptées aux contraintes observées.

Le coût d’une étude G2 en 2025 dépend de plusieurs paramètres. La complexité du terrain, le nombre de sondages nécessaires ou encore l’accessibilité du site influencent le tarif. Les délais varient également selon la disponibilité des équipes et la météo. Il est donc conseillé d’anticiper la demande d’étude, car elle conditionne souvent le calendrier de dépôt du permis.

Pour garantir l’acceptation du rapport, il est essentiel qu’il respecte les normes en vigueur et qu’il présente des recommandations cohérentes avec la réalité du terrain. Un rapport complet, clair et normé augmente les chances d’une instruction administrative fluide.

Conclusion

En 2025, les obligations liées au permis de construire et aux études de sol se sont renforcées, en particulier dans les zones exposées au retrait-gonflement des argiles. Réaliser une étude géotechnique adaptée permet de sécuriser la construction et d’éviter de nombreux désordres. En anticipant ces exigences et en s’appuyant sur un bureau d’études compétent, chaque porteur de projet peut garantir la conformité de son dossier. Il devient ainsi possible de bâtir sur des bases solides et durables, tout en assurant la pérennité de l’ouvrage.

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